Le cœur des tresses : de la haute technologie

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La tresse est un élément essentiel dans la panoplie du pêcheur au leurre. Très appréciée pour sa faible élasticité et sa résistance en comparaison aux autres types de ligne, elle est présente dans la majorité des moulinets des leurristes. Son utilisation peut s’étendre également à diverses techniques de pêches aux appâts et leurres-appâts. Aujourd’hui, l’évolution fulgurante a amené de nouveaux matériaux sur le marché. Le choix des tresses se complexifie avec de nombreuses caractéristiques techniques à prendre en compte. Si l’on interroge un pêcheur au bord de l’eau sur ses critères de sélection d’une bonne tresse, de nombreux paramètres seront cités. Certains pêcheurs vous parleront de couleurs tandis que d’autres insisteront sur la résistance en kg ou le diamètre en centième. D’autres encore aborderont le sujet du nombre de brins, de la résistance à l’abrasion, de la souplesse, la rondeur, la résonance… Le choix peut paraître cornélien face à toutes ces informations à prendre en compte. D’autant plus que le prix lui aussi est un élément qui pèsera dans la balance. Lorsque l’on voit que les prix peuvent passer de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines d’euros pour une bobine de fil à l’aspect et à la fonction globalement similaire, le marketing et la publicité ne seront pas suffisants pour vous donner l’envie d’acquérir une tresse haut de gamme. C’est donc à ce moment que l’argument technique entre en jeu. Ce dossier a pour vocation de vous éclairer dans vos futurs choix de tresse. Somme toute, la ligne du pêcheur est belle et bien l’élément principal qui vous relie directement au poisson. Il est donc préférable de maîtriser un maximum d’éléments afin de sélectionner la tresse qui vous convient.

POURQUOI UTILISE-T-ON DE LA TRESSE ?

La tresse est sans conteste le type de fil le plus résistant à diamètre égal. Cet assemblage de fils de polyéthylène tressés à l’aide de machine est aujourd’hui indispensable pour de nombreux pêcheurs. Si l’on compare un monofilament classique en nylon ou en fluorocarbone avec une tresse, la résistance peut être du simple au quintuple ! Cette résistance en traction pure est incomparable. Cela permet donc d’utiliser des diamètres plus fins pour une résistance égale et ainsi d’optimiser les distances de lancers en réduisant les frottements dans l’air. Ces faibles diamètres réduisent aussi la prise au vent et au courant, ce qui facilite grandement l’action de pêche.

Parmi les autres caractéristiques qui vont différencier un monofilament d’une tresse, on peut aborder le sujet de l’échauffement et de la mémoire du fil. La réalisation de n’importe quel nœud va appliquer des torsions sur le monofilament et provoquer bien souvent un échauffement lors du serrage, qui peut déjà altérer les qualités du fil. Qui n’a jamais eu son nylon tout vrillé, ou en queue de cochon, après avoir raté la réalisation d’un nœud ? À contrario, la tresse ne marque pas et ne possède que très peu de mémoire. Mais ces simples critères ne suffisent pas pour choisir une tresse plutôt qu’un monofilament. L’élasticité en revanche est un argument de poids. La tresse n’a que très peu d’élasticité ce qui assure un contact direct avec son leurre et donc avec le poisson. Une faible élasticité permet de retranscrire vos animations directement à votre leurre sans absorber une partie de celles-ci. Par exemple, l’animation d’un leurre de surface comme un popper, qui déplace une quantité importante d’eau, sera plus efficace et moins fatigante avec une canne raide et un fil non élastique qui transmettront vos animations sans en absorber une partie. Une canne souple et un fil plus élastique demanderont plus d’efforts avec des tirées bien plus amples et puissantes pour obtenir un résultat similaire. La résonance des tresses est un atout supplémentaire que ce soit pour les pêches aux leurres ou les pêches tactiles à l’appât. Cette résonance correspond à la retranscription de l’information entre le bout de la ligne et le pêcheur. Une tresse résonante permet de ressentir les moindres vibrations ou secousses à l’autre bout de la ligne. Les tresses avec un faible nombre de brins seront plus résonantes que les tresses en huit ou douze brins. La densité est également un élément intéressant à prendre en compte que nous allons détailler dans l’encadré ci-contre.

Enfin, il existe de nombreuses différences entre les types de tresse. Pour simplifier, retenons qu’une tresse en quatre brins sera plus résonante qu’une huit brins, plus résistante à l’abrasion, plus raide et moins coûteuse. Tandis qu’une tresse huit brins sera plus souple, plus ronde, moins bruyante et légèrement plus élastique. Le nombre de brins n’ayant aucun lien avec la qualité du produit.

ALORS POURQUOI N’UTILISE-T-ON PAS QUE DE LA TRESSE ?

Vous l’aurez compris, les performances de la tresse sont sans égales et redoutables dans bien des domaines. Néanmoins, la tresse possède ses défauts qui lui sont propres. Tout d’abord, la tresse est plus fragile à l’abrasion que le monofilament. De manière générale, plus le nombre de brins est important, plus vite la tresse s’effilochera et perdra en résistance globale. Dans cette logique, une quatre brins classique sera plus résistante à l’abrasion qu’une huit brins classique car ses brins plus épais seront plus longs à s’user. Nous verrons par la suite que certaines huit brins peuvent compenser cela grâce à des revêtements et ainsi égaler cette résistance à l’abrasion.

Ensuite, la tresse comme les autres types de lignes sont sujets à la moisissure. Cela se passe à une échelle microscopique, mais toutes les tresses finissent par moisir au contact de l’eau. Pour retarder ce phénomène, il existe deux solutions : une solution mécanique qui consiste à réaliser un tressage minutieux pour réduire les infiltrations et la stagnation de l’eau au cœur de la tresse, et une solution chimique qui consiste à rajouter un revêtement à la tresse. On peut citer notamment la technologie DRT utilisée sur la tresse Sunline ADV qui inclut de la résine aux fibres de polyéthylène ayant pour résultat une tresse imperméable, particulièrement soyeuse et très résistante à la moisissure et à l’abrasion. La tresse peut également être une source de problème. Sa grande souplesse facilite les petits nœuds intempestifs. Des torsions ou vrilles causés par un leurre, le combat d’un poisson, un moulinet mal rempli ou des spires non serrées peuvent aisément provoquer ce que l’on appelle une perruque au lancer suivant. Les amateurs de moulinet casting connaissent bien ce phénomène qui arrive plus ou moins régulièrement et qui peut faire perdre un temps précieux au pêcheur. La tresse peut s’emmêler aussi autour des anneaux de la canne ce qui peut rapidement provoquer une casse du matériel en cas d’inattention. Vous l’avez compris, la tresse ne tolère pas les erreurs, en particulier la huit brins qui est encore plus souple que la quatre brins. À cela s’ajoute le prix de la tresse qui est bien plus élevé que les nylons et qui peut être un frein supplémentaire lors du choix. Enfin, retenons que la tresse n’est pas un substituant aux monofilaments, mais plutôt un complément. Un moulinet bien rempli sera généralement équipé d’un backing en nylon, suivi de 150 à 300 m de tresse et d’un arraché ou d’un bas de ligne en fluorocarbone ou shockleader nylon. L’emploi de la tresse avec les monofilaments fait bon ménage !!

NE PARLONS PAS EN DIAMÈTRE MAIS EN PE

Rares sont les pêcheurs français qui utilisent l’appellation PE pour parler d’une tresse. Et pourtant, il s’agit bien de la norme mondiale. D’ailleurs, vous avez peut-être déjà aperçu cette indication sur des bobines sans réellement comprendre de quoi il s’agit. Tout d’abord, PE est l’abréviation de Polyéthylène qui n’est rien d’autre qu’un composé majoritairement utilisé pour former les tresses. Ensuite, l’indice PE est suivi par un chiffre allant de 0.1 jusqu’à 200. Les indices les plus utilisés varient entre le PE 0.3 jusqu’au PE 8 ou 10 pour les amateurs de pêche exo et au thon. Chaque indice de PE correspond à une plage de diamètres définie, encadrée par le PE précédant et le suivant. À titre informatif, le tableau ci-contre donne un équivalent moyen du diamètre correspondant à chaque PE. Jusqu’ici me diriez-vous, quelle importance d’utiliser le terme PE plutôt que de parler en centième pour les diamètres ? Une tresse n’est jamais parfaitement ronde et son assemblage en différents brins ne permet pas d’effectuer une mesure précise de son diamètre sans prendre le risque d’écraser ou de déformer la tresse. Malheureusement, il n’existe aucune réglementation claire qui légifère la manière de mesurer le diamètre d’une tresse et le résultat retenu. En d’autres termes, chacun est libre de mesurer sa tresse comme bon lui semble et d’inscrire le diamètre voulu sur la bobine, ce qui rend cette notation que très peu fiable. Les conséquences sont multiples pour le consommateur. Tout d’abord, des choix non optimisés avec des tresses parfois trop épaisses ou un mauvais accord tresse-bas de ligne. Mais ce n’est pas tout, admettons qu’un pêcheur acquiert une bobine de tresse sur laquelle on lit la notation “13/100e PE1”. Or le PE1 correspond en réalité au 16,5/100e. Le pêcheur associe donc dans sa tête la tresse qu’il utilise comme étant du 13/100e alors qu’il a dans ses mains du 16,5/100e. Puis, la saison suivante, il décide de renouveler sa tresse. Il découvre de nouveaux produits en PE 1 avec des résistances égales à sa dernière tresse, mais avec un diamètre annoncé à 16,5/100e ce qui est tout à fait normal pour une tresse de PE 1. Néanmoins, le pêcheur ne choisira pas cette tresse en partant du principe qu’il peut avoir la même résistance pour un diamètre plus petit, son choix sera porté sur la même tresse qu’il utilisait jusqu’à présent. Avec la notation PE, ce type d’erreur n’a pas lieu car cette notation est issue d’un process strict et défini comme étant la moyenne de trois mesures dans trois directions différentes. Ainsi, vous pourrez comparer toutes les tresses du même PE dans votre magasin et ainsi réaliser un choix bien plus cohérent. Vous remarquerez peut-être par la même occasion que certaines références affichent des notations PE peu cohérentes avec le diamètre indiqué, qui est en fait sous-évalué pour être plus attrayant vis-à-vis de la résistance du produit. Fort heureusement, cette notation commence à se démocratiser chez quelques fabricants français, notamment les tresses Caperlan de Décathlon ou les nouveautés de la maison Rodhouse qui sort cette année sa tresse Prodigy coloris Ice Blue avec des indications PE en accord avec les diamètres indiqués.

DES CARACTÉRISTIQUES TOUJOURS PLUS TECHNIQUES

Les tresses elles aussi profitent de l’avancée des technologies et de l’amélioration des matériaux. Cela commence par la façon de tresser. Un bon tressage permettra à la tresse d’être homogène, optimisera sa résistance et réduira les risques de moisissures en son cœur. Pour réaliser un tressage minutieux et précis, les machines doivent tresser à vitesse réduite. Cela joue donc directement sur le coût de revient des tresses. S’il faut plus de temps aux machines pour produire une bobine de tresse, le prix sera forcément plus important. À contrario, une machine tressant à vitesse élevée produira des kilomètres de tresses à moindre coût certes, mais avec une qualité moindre. Le fameux dicton : “Vite fait, mal fait” prend ici tout son sens. Les tresses possèdent aussi de plus en plus fréquemment des revêtements qui améliorent leur performance. Les bénéfices de ces revêtements de différentes natures sont multiples : améliorer la rondeur de la tresse, l’imperméabiliser, améliorer sa glisse dans l’eau, réduire les frottements dans l’air, améliorer sa résistance à l’abrasion… Toutes ces améliorations apportent une qualité supérieure au produit et développe également la longévité de ce dernier. On peut citer par exemple la dernière tresse J-Braid Expédition de Daïwa qui met en avant un nouveau revêtement améliorant réellement les capacités du produit.

Attention toutefois, toute tresse qui possède un revêtement sera légèrement moins résistante en traction pure qu’une tresse de diamètre et de qualité égales sans revêtement. Une tresse PE1 avec revêtement est en réalité une tresse légèrement plus fine avec une couche supplémentaire de revêtement qui l’épaissit. Il y a donc inéluctablement moins de polyéthylène et donc simplement moins de tresse. Il est aussi envisageable d’acquérir une tresse sans revêtement et d’y appliquer de l’imperméabilisant sous forme de bombe pour améliorer sa durée de vie. Il existe également des sprays téflonnés à appliquer sur la tresse, la bobine et les anneaux de la canne pour améliorer la glisse de la tresse sur ces derniers et ainsi optimiser les distances de lancer. Ces astuces sont intéressantes mais il est difficile de recouvrir de manière homogène sa tresse comme le fait un revêtement.

Une autre technologie encore plus intéressante est l’ajout de résine au moment du tressage sur la Sunline ADV. La deep resin technology incorpore la résine au moment du tressage afin de rendre la tresse à la fois parfaitement ronde, soyeuse, imperméable et résistante à l’abrasion. Le résultat est une tresse bien finie, avec une forte longévité et une glisse hors norme qui permet d’atteindre des distances de lancer vraiment remarquables.

Dernière nouveauté concernant les tresses, l’ajout d’un composé différent comme le fluorocarbone au cœur du tressage. L’intérêt de ce tressage hybride est d’exploiter la forte densité du fluorocarbone pour permettre à la tresse de couler. Une tresse coulante est un avantage certain pour les pêches légères et tactiles où le contact direct avec le leurre et le poissons sont primordiaux.

LA DÉMARCHE À SUIVRE POUR BIEN CHOISIR SA TRESSE

La première réflexion à avoir pour choisir sa tresse est de se questionner sur le type de poisson recherché et la taille des spécimens ciblés. Plus la cible sera précise et plus le pêcheur pourra se diriger vers un produit adapté à sa pratique pour maximiser son potentiel de réussite. Après avoir déterminé l’espèce, le pratiquant doit s’interroger sur les techniques qu’il souhaite mettre en place. Va-t-il prioriser la pêche au lancer-ramener ou en vertical ? Est-ce que la distance de pêche sera essentielle ou superflue ? Est-ce que la tresse va être amenée à frotter régulièrement sur des roches ou des obstacles ? La troisième étape consiste ensuite à choisir son bas de ligne, avant de choisir sa tresse ! Quelle résistance de fluorocarbone je souhaite utiliser ? Compte tenu des poissons que je recherche et de la technique, je choisis un bas de ligne cohérent avec l’espèce de poisson recherché. Enfin, en quatrième étape, je choisis une tresse avec un PE en adéquation avec mon bas de ligne. Pour valoriser la résistance des deux composés, la tresse devra être légèrement plus résistante que le bas de ligne pour que les deux composés s’étendent et travaillent en force jusqu’à ce que le nœud du bas de ligne cède. On appelle cela l’équilibre des résistances. Un mauvais équilibre des résistances amènera le pêcheur à casser au niveau du nœud de raccord tresse – bas de ligne ou au milieu de la tresse. Et non, cela ne veut pas dire que la tresse est mauvaise, mais peut être simplement que l’équilibre des résistances n’est pas respecté. Quand ce dernier est respecté, la casse survint toujours au nœud final. On prendra donc soin de choisir une tresse d’une résistance en Lbs ou Kg légèrement supérieure au fluorocarbone. Une fois que vous savez ce dont vous avez besoin, le choix reste encore vaste devant vous. Il est donc temps de sélectionner le produit le plus adapté. Pour ce faire, il faut privilégier les caractéristiques qui nous intéressent le plus vis-à-vis des réflexions précédentes. La résistance à l’abrasion, à la tension, la distance, la longévité, la rigidité… Tous ces facteurs peuvent jouer un rôle essentiel dans la pratique de pêche et les caractéristiques techniques des tresses peuvent influer sur leurs capacités.

Derniers éléments décisifs, l’utilité que vous en aurez et la somme d’argent que vous souhaitez dépenser. Pour un usage fréquent et pour remplir un moulinet haut de gamme, il serait dommage de lésiner sur la qualité de la tresse. Pour un usage occasionnel sur un ensemble que vous ne prendrez que quelques fois dans l’année, un modèle de gamme moyenne suffira certainement.

Pour conclure, rappelons que le nombre de brins n’a pas de lien direct avec la qualité de la tresse. Plus une huit brins sera performante et plus elle se rapprochera des caractéristiques d’une quatre brins. Plus une quatre brins sera performante et plus elle optimisera ses performances en termes de résistance et résonance. Et comme évoqué précédemment, toutes les tresses s’abîment. Pensez bien que l’on reste sur un produit qui est consommable, et donc à renouveler régulièrement, selon la fréquence d’utilisation et la technique de pêche pour avoir des performances optimales.

ALORS… 4 BRINS OU 8 BRINS ?

Terminons ce dossier avec deux exemples concrets qui vous permettront de mettre en pratique les conseils présentés précédemment. Dans un premier cas, prenons le pêcheur au leurre de surface qui recherche de beaux poissons au popper. Cette technique de pêche au lancer ramener requiert l’utilisation d’un matériel permettant de lancer à longue distance et à répétition. L’emploi d’une tresse en 8 brins avec un revêtement est ici tout à fait cohérent. Le revêtement permet de protéger la tresse face à l’effilochage et à l’abrasion liés aux frottements rencontrés lors des sessions de pêche intenses et prolongées. Un revêtement imperméabilisant est aussi très avantageux dans ce cas de figure. Une tresse qui s’imbibe d’eau sera plus lourde et réduira la distance de lancer au cours de la session tandis qu’une tresse imperméable n’affectera pas vos performances de lancer et réduira même la fatigue ressentie. La durée de vie du produit n’en sera également que meilleure. On prendra soin d’ajouter un bas de ligne en shockleader d’une résistance légèrement inférieure à celle de la tresse. Les animations rapides et les attaques brutales des poissons nous incitent à choisir un shockleader qui permettra d’amortir les chocs grâce à son élasticité. Pour compléter ce premier exemple, prenons le second cas d’un pêcheur en bateau qui pratique des pêches fines et tactiles en vertical. Une excellente résonance et l’absence d’élasticité seront les atouts de la tresse 4 brins qui nous inciteront à choisir ce type de tresse. Si le pêcheur utilise des tresses fines comme du PE 0.6 ou 0.8, la raideur des tresses 4 brins réduira les déconvenues en évitant les petits nœuds ou les tours autour du scion de la canne. La 4 brins sera également très résistante à l’abrasion ce qui est pratique si le pêcheur est amené à pêcher des zones encombrées. Ce choix de tresse sera idéalement associé à un long bas de ligne en fluorocarbone d’une résistance légèrement inférieure à la tresse. L’emploi du fluorocarbone s’explique ici par le besoin de discrétion et de résistance à l’abrasion.

Enfin, rappelons l’intérêt des tresses hybrides que l’on privilégiera pour les pêches en lancer ramener dans le but d’optimiser le contact et la résonance lorsque les conditions climatiques ne sont pas clémentes, ou que la légèreté du montage ne facilite pas le ressenti canne en main. Elles sont intéressantes pour de nombreuses techniques de pêches comme l’eging, le feeder et toutes autres méthodes de pêches aux leurres, légères en lancer ramener.

LA DENSITÉ

Pour détailler un peu le sujet de la densité, celle-ci se mesure à l’aide d’un indice calculé par le rapport m/V dans lequel m représente la masse et V le volume du composant. Par chance, l’indice de référence est celui de l’eau avec une masse de 1 kg par L, sa densité est donc égale à 1. Pour être encore plus précis, l’eau de mer est constituée à environ 96,5 % d’eau 3,5 % de sel. Elle a donc un indice de 1,02 car le sel modifie cette densité. Intéressons-nous maintenant aux différentes lignes et à la densité de leur composant : une tresse en polyéthylène standard a un indice de 0,97 ce qui la rend moins dense que l’eau et donc naturellement flottante en l’absence de lest. Un monofilament en nylon standard possède un indice de 1,14 donc plonge doucement.

Enfin, les molécules de fluorocarbone sont les plus lourdes avec un indice de densité de 1,78 ce qui coule nettement. Comme on le voit sur le tableau, il existe des tresses dites hybrides qui possède une âme en fluorocarbone en leur centre. Cette âme modifie totalement la densité de la tresse qui atteint, dans le cas de la tresse Sunline Almight, une densité égale à 1.48 et qui rend donc cette tresse coulante. L’emploi d’une tresse coulante est un avantage considérable pour les pêches légères comme l’eging ou le feeder. Une tresse classique peut être un frein à la coulée du leurre ou de l’appât et créer une bannière réduisant la prise de contact (schéma ci-dessus). Le choix de la tresse doit donc une nouvelle fois être cohérent avec les besoins du pêcheur.

GUILLAUME AUGER, DISTRIBUTEUR SUNLINE EN FRANCE

“Les produits Sunline sont conçus et fabriqués au Japon dans des usines spécialisées. La marque se positionne actuellement parmi les leaders sur les marchés japonais et américains. Sunline dispose de nombreuses machines au sein de son usine qui leur permettent de faire passer de nombreux tests à leur produit pour s’assurer de leur qualité. Le niveau d’exigence de Sunline étant très haut, chaque produit qui sort de l’usine est assurément de qualité optimale. De plus, il est important de mentionner que Sunline est un fabricant qui ne produit que du fil. Ce sont donc des spécialistes dans le domaine et cela signifie également que chaque produit Sunline met en jeu la réputation de la marque de manière générale. Si vous visitez le site internet www.sunline.co.jp, vous pourrez constater qu’il existe pratiquement une ou plusieurs références de tresses par technique et par poisson. Le niveau de technicité proposé par les Japonais est très haut et nous avons la volonté d’introduire un maximum de leur expertise en France pour permettre aux pratiquants d’avoir accès à un matériel optimisé pour chaque technique de pêche”.