Edito
Etape par étape
À l’instar de tous nos numéros d’été, cette 47e édition est vraiment faite pour vous sortir d’une torpeur météorologique beaucoup trop longue au goût de tous… Elle repose sur un tryptique à s’y lécher les babines. En premier lieu, la pêche en kayak (aussi bien en mer qu’en rivière…) avec de très grands spécialistes qui vont vous expliquer comment traquer de beaux et gros prédateurs. Vient ensuite la pêche aux leurres dont des techniciens renommés vous feront découvrir tous les secrets. Et, pour finir, un dossier “papier et vidéo” va vous exposer qu’il est tout à fait possible, voire fortement conseillé, d’adapter sa technique en fonction de la dentition d’une espèce !
Très alléchant donc, mais ce qui nous ravit encore plus, c’est d’apprendre que les différents combats menés pour que la pêche de loisir soit enfin reconnue comme une activité en tant que tel commencent à porter leur fruit. En effet, une résolution adoptée par le Comité des pêches du Parlement européen invite la Commission européenne à évaluer le rôle de la pêche récréative dans la politique commune de la pêche (PCP) afin que les deux types de pêche, commerciale et récréative, puissent être gérés de manière équitable, équilibrée et durable en vue d’atteindre les objectifs souhaités. Il s’agit d’une étape importante vers une reconnaissance pleinement nécessaire par les institutions européennes du secteur de la pêche récréative et de son importance pour les populations, les communautés et l’économie. Cela comprend aussi la mise en œuvre d’une approche écosystémique de la pêche et une utilisation optimale de la ressource de poisson sauvage, propriété de l’humanité. Générant à l’échelle européenne 10,5 milliards d’euros par an, soit près de 100 000 emplois équivalents temps plein, et contributeur important à “l’économie bleue”, le développement de la pêche récréative dans le secteur du tourisme devrait également être soutenu. À tel point qu’il est suggéré à la Commission de désigner la pêche récréative comme “thème de l’année” dans le cadre du projet du tourisme durable EDEN (European Destinations of ExcelleNce), c’est dire !
Et comme une bonne nouvelle en entraîne souvent une autre, il faut souligner la mobilisation d’un groupe de députés (25 !) qui, au-delà de toute affiliation partisane, ont abordé la situation de la pêche récréative au bar. Les parlementaires ont assuré leur soutien aux pêcheurs plaisanciers affectés par les mesures prises au-dessus du 48e parallèle en actant clairement que la pêche de loisir était un important vivier économique et social pour lequel il est nécessaire d’œuvrer à assurer sa pérennité et son développement. Des actions communes seront ainsi menées dans les prochaines semaines, dont la renégociation des quotas afin que la pêche d’un bar par jour et par personne soit possible au-dessus du 48e parallèle. Continuons donc à suivre et à montrer le bon exemple : celui de ne pas remplir glacières et frigidaires…
Côt&Pêchement vôtre.
