Pêche du denti du bord : avis et conseils de spécialistes

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La famille des sparidés comprend de nombreux poissons réputés pour leur combativité, leur méfiance et pour la qualité de leur chair. Sur les côtes françaises, on ne retrouve pas moins de dix-sept espèces de sparidés. Parmi les espèces dites “nobles”, il en ressort une en tête de liste que chaque pêcheur rêve de capturer : le denti, alias Dentex dentex. C’est un poisson combatif qui ne laisse personne indifférent ! Avoir la chance de capturer un denti et, qui plus est, depuis la côte, est un souvenir mémorable pour chaque pêcheur.

 UN SPARIDÉ DIFFÉRENT DES AUTRES

Si ce poisson apparaît comme étant le roi des sparidés et un des plus beaux joyaux de la belle Méditerranée, ce n’est pas sans raison. Tout d’abord, le denti est un poisson imposant. Il peut atteindre le mètre et peser plus de 12 kg. Ce poisson, aux dimensions respectables, arbore une robe pourpre due à ses écailles aux reflets bleus/violacés et parfois même jaunes/orangés au niveau des joues. Son œil a également des touches d’orange vif qui donne à son regard un aspect sanglant. À cela s’ajoute une dentition particulière pour un sparidé, composée exclusivement de canines. Sa mâchoire est impressionnante et elle reflète d’ailleurs une des différences phares de cette espèce : c’est un prédateur. La base de son régime alimentaire est composée de proies vivantes, poissons et mollusques. Contrairement à la daurade ou aux autres sparidés, il ne possède pas de molaires pour broyer les coquilles. Cela limite donc son alimentation à des proies pouvant être consommées sans être mâchées. Le denti croque sa proie et l’avale. Les petits individus peuvent éventuellement s’intéresser aux crustacés et annélides, mais l’adulte est chasseur. Il raffole des céphalopodes et de toutes sortes de petits poissons benthiques ou pélagiques qui auraient le malheur de croiser son chemin. Bien qu’il semble être un prédateur né, n’oublions pas que le denti est un poisson farouche qui peut se montrer méfiant à souhait. Il suffit pour cela de visionner des vidéos sous-marines tournées par exemple par des chasseurs sous-marins pour se rendre compte que la méfiance du denti l’emporte souvent sur sa curiosité.

Pêche du denti du bord de mer

LA TRAQUE DEPUIS LA CÔTE

Chercher le denti depuis la côte rime avec aventure et escapade rocheuse. Ce poisson se mérite et il va falloir puiser dans toutes ses ressources pour aller le débusquer. À commencer par le choix du poste, de la saison et des horaires qui ne doivent pas être sélectionnés au hasard. Le denti est un prédateur qui fréquente les zones avec beaucoup de relief, ce qui lui permet de chasser plus efficacement. Comme dirait notre spécialiste Clément G. sur le ton de la plaisanterie : “Pour que le spot soit pêchant, il faut que j’accroche”. Les côtes rocheuses aux courbes accidentées sont donc de très bons terrains de jeu. Attention toutefois, il faudra faire preuve d’une vigilance accrue en accédant à ce type de terrains escarpés. Mais ce n’est qu’une fois arrivés au bord de l’eau que vous serez con­frontés à la réalité de cette pêche. Ce poisson est omniprésent mais particulièrement difficile à capturer du bord. Par chance, la profondeur n’est pas un critère essentiel pour trouver ce poisson qui, selon les saisons, peut fréquenter des zones avec seulement 10-15 mètres d’eau, ce qui est largement possible du bord. On peut le pêcher sur des remontées ou des petits tombants, du moment qu’il y a du relief. Mais le souci principal est tout simplement la rareté de ce poisson. Même avec le meilleur poste, il faudra multiplier les sessions pour espérer croiser sa route un jour où Sieur Denti sera en appétit. Alors, pourquoi se donner tant de mal pour attraper ce poisson ?

Pêche du denti du bord de mer

 UN ÉLIXIR DE SENSATIONS

Parvenir à mettre en surface un denti de plusieurs kilos est un exploit qui procure une sensation indescriptible chez le passionné de pêche. C’est l’accomplissement d’un combat tout en puissance et certainement d’une traque de plusieurs jours, mois, voire années. Ce combat justement est assez caractéristique et riche en adrénaline. Il démarre lorsque le denti saisit violemment votre leurre en bloquant nettement votre animation. Il s’en suit bien souvent un rush en direction du fond et une série de coups de tête. C’est certainement le meilleur moment du combat avec une montée d’adrénaline mémorable ! Cette touche provient couramment dans les dix premières animations et parfois même dès la première, ce qui peut d’ailleurs laisser penser au pêcheur qu’il a accroché son jig au fond. Mais le doute ne dure jamais bien longtemps lorsque le denti commence à se débattre. Une fois piqué, il faut parvenir à brider le poisson pour éviter qu’il aille se frotter aux rochers, ce qui n’est pas toujours évident. Il ne faut pas hésiter à forcer sur les premiers mouvements de pompage pour éloigner le poisson des obstacles éventuels. Puis, le reste du combat peut être mené plus paisiblement, à moins que la configuration du spot nécessite de brider le poisson en bordure également pour éviter de le perdre dans un tombant ou une cassure..

Pêche du denti du bord de mer

DES CONSEILS PLUS QU’ÉCLAIRÉS !

Pour approfondir ce sujet passionnant qui nécessite plusieurs vies pour être maîtrisé, faisons appel à quatre spécialistes de cette pêche qui pratiquent sur différentes zones. Clément, Hervé, Ludovic et Christian ont à eux quatre plusieurs dizaines d’années de pratique dans la recherche du denti et plusieurs dizaines de poissons à leur actif. Ils connaissent la valeur de chaque prise et respectent leur partenaire de jeu en prônant une pratique responsable et un prélèvement très modéré. Clément est un pêcheur renommé dans le sud de la France pour ses différentes captures au jig, tout comme Ludovic qui ne partage que rarement ses prises mais qui est tout aussi présent au bord de l’eau. Hervé, pêcheur corse, a eu l’occasion de pêcher de nombreux dentis au jig et au leurre souple et bien souvent sur du matériel léger ! Et enfin, Christian, pêcheur italien, connaît également très bien les pêches légères que ce soit au jig, au leurre dur ou au leurre souple ! Leur science est la bienvenue pour enrichir nos connaissances autour de ce poisson et pour appréhender la meilleure façon de le rechercher.

CLÉMENT. G, PARTENAIRE SAVAGE GEAR – CO-FONDATEUR MASSILIA FISHING LURE

Pêche du denti du bord de mer

– Bonjour Clément, on démarre les interviews avec toi, est-ce que tu peux te présenter en quelques lignes ?

Bonjour, bien sûr ! Je m’appelle Clément, je pêche dans le sud de la France depuis tout jeune et me suis mis à la pêche aux leurres il y a une dizaine d’années. Je pratique un peu toutes les pêches aux leurres, mais j’ai bien accroché et me suis spécialisé dans la pêche au jig du bord (shore jigging), une pêche un peu ingrate mais qui peut permettre d’attraper de beaux poissons qui jusque-là n’étaient accessibles qu’en bateau.

– Quels sont tes jigs/leurres favoris pour chercher spécifiquement le denti ?

Pour la traque du denti du bord, mon cœur balance entre les jigs et les lipless (leurre lourd coulant). J’utilise plusieurs références de la marque Savage Gear : le fameux Deep Walker, le nouveau Cast Hackers et le Gravity Runner. Je trouve que les lipless ont une nage et une forme plus proches d’un vrai poisson, avec une mention spéciale pour le Deep Walker en 70 gr qui sait débusquer les gros poissons… Les jigs, quant à eux, se lancent plus loin, ils arrivent plus vite au fond et sont souvent plus étincelants. Deux jigs que j’affectionne particulièrement : le Needle jig 80 gr, plutôt long, mais avec une attractivité redoutable même en faible profondeur, et le Slim Jig Minnow qui est plus planant et plus court.

– Quel ensemble utilises-tu dans cette pêche ?

Pour le matériel, j’utilise un ensemble 100 % Savage Gear ! J’ai une canne SGS Shore jigging 30-100 gr. en 3 mètres et un moulinet SGS8 5 000 avec pas moins de 12,5 kg de frein ! Je l’ai rempli avec de la tresse en PE2.5 qui équivaut en général à du 22/100e. Enfin, j’utilise le super hard fluorocarbone en bas de ligne, dans des diamètres compris entre le 40 et le 50/100e.

– Le matériel est-il soumis à rude épreuve ? Quel petit matériel utilises-tu pour éviter les casses (bas de ligne, rolling, anneau, hameçon, etc) ?

Oui, le matériel souffre comme dans toutes les pêches fortes ! Le frein du moulinet est souvent sollicité et l’ani­mation continue d’un jig lourd peut user prématurément le moulinet. Le bas de ligne aussi risque de se dégrader rapidement. Pour le denti, je change de bas de ligne quasiment après chaque poisson. Au niveau du petit matériel, c’est propre à chacun ! J’ai l’habitude d’utiliser un rolling associé à un anneau brisé avec assist hook et jig, mais je suis en train de remplacer mon rolling par un anneau soudé ! Le résultat est identique mais c’est plus économique et plus fiable je trouve.

– Pour finir, raconte nous ton combat le plus marquant avec un denti.

Sans hésiter, mon premier beau denti capturé du bord dans mes premières années de shore jigging. C’était une journée assez calme, je n’avais capturé qu’un maquereau et les poissons ne semblaient pas être en activité. Quelques dizaines de lancers plus tard, je me fais bloquer par cette fameuse touche lourde au début de l’animation. J’ai la sensation d’être accroché mais non, c’est bien un poisson qui m’a fait un combat tout en puissance jusqu’à ce qu’il perce la surface. Ce jour-là, j’étais seul et je me souviens avoir eu du mal à descendre le récupérer à la main, mais quelle joie une fois que je l’ai saisi ! Attraper un denti m’apporte toujours autant de plaisir, que ce soit le premier, le dixième et j’espère que ce sera pareil pour le centième ! Je prends également beaucoup de plaisir à le relâcher. Par le passé, j’ai pu en faire profiter ma famille et mes amis. Maintenant mon plaisir, c’est de le voir repartir et d’espérer croiser sa progéniture un jour !

HERVÉ. C – PARTENAIRE TOP FISHING

Pêche du denti du bord de mer

- Salut Hervé, est-ce que tu peux te présenter aux lecteurs de Côt&pêche en quelques mots ?

Oui bien sûr. Je m’appelle Hervé, j’ai 30 ans, je viens de Nice, mais je pêche principalement dans le nord de la Corse. Comme tout pêcheur du sud de la France, j’ai commencé à pêcher à la palangrotte étant enfant, donc je pêche depuis mon plus jeune âge.

– Quelle est ta technique favorite pour chercher spécifiquement le denti ?

Pour chercher le denti, ma technique de pêche favorite est le shore jigging. Je pratique également la pêche au leurre souple. Pour ces deux techniques, le principe est le même ! J’anime mon jig ou mon leurre souple très près du fond pour espérer déclencher une attaque. Que ce soit pour l’un ou l’autre, je préconise également une animation lente et en dent de scie. La rapidité n’est pas forcément la clef de la réussite dans ce type de pêche. Au niveau des leurres, je pêche beaucoup au leurre souple JLC et au Black minnow qui sont pour moi les deux incontournables pour cette pêche… Le Calamar JLC est un excellent leurre, j’ai pu capturer de très beaux poissons avec.

– Quel ensemble (canne–moulinet–tresse–bas de ligne) utilises-tu pour chercher le denti ?

Au niveau du matériel, j’utilise une canne Weapons distribuée par Top fishing avec un moulinet Shimano Stella en 5 000 spoolé en tresse WFT KG Strong qui a une résistance de 22 kilos. Pour le bas de ligne, j’utilise du Varivas en 63/100e. Pour donner un peu plus de détails au niveau de la canne, il s’agit de la plus light de la gamme (10-45 gr) et je trouve que c’est un super compromis pour la pêche de ce poisson sur les côtes corses.

– Peut-on pêcher le denti du bord avec du matériel léger ?

Oui oui, le denti peut se pêcher en light ! Pour preuve, durant une session avec un ami, j’ai eu la chance de piquer un beau bébé qui avoisinait les 5 kilos avec une canne de 3-30 gr. C’était juste exceptionnel ! Je pense que pour pêcher en light, il faut bien choisir son spot de pêche. L’idéal est d’avoir le fond qui tombe à pic dès les premiers mètres, sinon les bas de ligne ne résisteront pas aux frottements sur les rochers si le fil vient à toucher les roches en bordure.

– Comment reconnaît-on la touche d’un denti ?

Le denti attaque le leurre en fin de coulée ou au début de l’animation après une ou deux tirées. Bien souvent la touche se résume par un gros stop ! On pourrait croire qu’on a accroché le fond. C’est une sensation que tout pêcheur rêve de vivre à chaque partie de pêche. On prend une sacrée décharge dans la canne !

– Quel(s) créneau(x) horaire(s) sont les plus appropriés pour espérer attraper un denti ?

Concernant les meilleures heures de pêche, je dirais qu’en période estivale il faut privilégier le lever et le coucher du soleil, la chaleur du reste de la journée poussant les adultes dans des eaux plus fraîches et donc plus profondes. A contrario en période hivernale, il vaut mieux pêcher en milieu de journée lorsque le soleil est au zénith.

LUDOVIC. L – FONDATEUR LJ JIG

Pêche du denti du bord de mer

– Hello Ludovic ! Dis-nous quelle est ta pêche favorite, ton temps de pratique et la région que tu fréquentes ?

Salut à tous les lecteurs ! Je m’appelle Ludovic. L, je pratique différents types de pêche aux leurres, mais je me consacre beaucoup au shore jigging dans la région Sud-Est de la France. J’ai commencé sérieusement en 2016, mais je pratiquais déjà d’autres pêches au préalable.

– Quelle touche fait un denti ? De quelle façon combat-il ?

Quand je cherche ce poisson, j’anime lentement avec des jerks amples plutôt près du fond.

La touche mythique du denti, c’est ce blocage foudroyant après avoir fait simplement quelques animations. Le second type de touche consiste à se faire prendre dès que le jig touche le fond. Cela survient dès la première animation, on a la sensation d’être accroché au fond, totalement bloqué. Au niveau du combat, il faut se méfier des obstacles comme les posidonies. Les petits dentis aiment beaucoup foncer dedans une fois piqués et il devient difficile de les extraire.

– Parlons jig, quelle(s) référence(s) utilises-tu ?

En toute transparence, j’ai commencé à pêcher le denti avec le Mr Jig de Daïwa doré qui n’est malheureusement plus commercialisé. Par la suite, j’ai voulu créer mes propres jig. J’ai donc mis au point deux modèles : le Jedo et le Kira que je distribue désormais sur le site LJ Jig. Sur le denti, j’ai remarqué que le coloris rose fonctionne très bien. En revanche, contrairement aux autres, je n’aime pas les jigs longs. Je préfère pêcher avec des jigs plus compacts, idéalement avec le centre de gravité placé plutôt à l’arrière et en 80 gr le plus souvent.

– Comment armes-tu ton jig pour chercher le denti en milieu rocheux ?

J’ai commencé par utiliser les hameçons d’origine proposés sur les jig des différentes marques. Cependant, ils étaient bien souvent trop fins de fer pour chercher le denti et j’en ai payé les frais avec quelques hameçons ouverts et poissons perdus. Du coup, j’ai utilisé des hameçons VMC que je montais moi-même et cela me convenait très bien. Dernièrement, j’ai eu l’occasion d’essayer les hameçons BKK et j’ai eu un coup de cœur pour la référence Sea ranger en 3XL et 2XL qui m’a apporté de très beaux poissons et qui ne m’a jamais déçu !

– Quel conseil donnerais-tu à un débutant qui aimerait attraper son premier denti du bord ?

Le conseil que je voudrais donner s’applique à la recherche de tous les carnassiers marins : pêcher souvent et oser varier ! Changer de zones, d’horaires, de saisons, de leurres et d’animations. Puis, il ne suffit pas d’observer les techniques des pêcheurs expérimentés, il faut les appliquer et éventuellement les adapter à votre lieu de pratique. Le secret dans cette pêche, c’est de ne jamais abandonner. C’est la seule façon d’obtenir des résultats.

– Est-ce qu’il y a plus combatif que le denti ?

En shore-jigging, on cherche toutes sortes de poissons puissants. C’est une pêche forte et on cherche des sensations avant tout, donc forcément le denti est un poisson intéressant pour le shore-jiggeur. D’une manière générale, les sparidés ont un rapport poids-puissance impressionnant. Ces poissons benthiques se battent différemment des pélagiques. Ils n’hésitent pas à donner plus de coups de tête et à rester le plus longtemps possible au fond pendant le combat.

CHRISTIAN B. – FONDATEUR SPINNING INSIDE (INTERVIEW TRADUITE)

Pêche du denti du bord de mer

– Buongiorno Christian ! Quelles sont tes techniques de prédilection, quand as-tu commencé la pêche et dans quelle région pratiques-tu ?

Je m’appelle Christian Bertolassi, j’ai 27 ans, je suis italien et j’adore les pêches actives de prospection. Mes techniques préférées sont le shore jigging et la pêche aux leurres dans toutes ses déclinaisons. La majeure partie de l’année, je pratique ces techniques en Ligurie (ma région natale) et sur la Côte d’Azur, mais mon cœur est en Corse, une île très escarpée entourée d’une nature sauvage. J’ai toujours pêché depuis mon enfance, pratiquant de nombreuses techniques de pêche, en commençant par le surfcasting et la bolognaise.

– Comment recherches-tu le denti ? Avec quelle(s) animation(s) ?

Le denti n’est pas un poisson pélagique comme la sériole. Sa technique de chasse consiste à tendre des embuscades à ses proies. Il navigue à proximité du fond et effectue des accélérations soudaines pour chasser. Pourtant, il m’est arrivé d’avoir de nombreux strikes sur des récupérations très rapides qui sont probablement dues à des attaques réflexes pour préserver son territoire. À mon avis, il est toujours bon de commencer par une animation lente près du fond, mais il faut ensuite alterner avec des animations plus rapides. Un détail important, c’est vraiment le changement de vitesse du jig qui va déclencher l’attaque !

– Quelle est ta méthode de prospection lorsque tu arrives sur une zone à denti ?

Je commence toujours par prospecter au fond avec un leurre souple type Black Minnow. Je prends régulièrement contact avec le fond au cours de l’animation car le bruit généré intrigue bien souvent les dentis. J’utilise ensuite un jig qui me permet d’atteindre des distances de lancer plus importantes. L’animation est plus brutale et cela peut déclencher l’agressivité des poissons jusqu’ici passifs. J’ai une petite préférence pour les jigs longs comme le Needle jig ou le Zetz Jigaro dans ce type de pêche. Les jours où l’activité est presque nulle, j’ai remarqué que l’utilisation des assist-hook avec des filaments bien brillants peuvent être la solution. Enfin, j’utilise des jig minnow comme le Saira ou le Deep Walker qui peuvent débloquer la journée.

– Quelle saison est la plus appropriée pour chercher le denti ?

Les meilleures saisons pour traquer le denti sont le printemps et l’automne. La température de l’eau leur permet d’évoluer entre 0 et -40 mètres, ce qui est idéal pour la pêche du bord. Pendant l’automne, le denti est présent sur tous les secs et tombants tandis qu’au printemps, ils se rassemblent sur des points bien définis pour se reproduire. Évidemment, cela ne reste que mon avis, il y a de grandes différences entre chaque zone.

– Dans quelle profondeur peut-on chercher le denti ? D’après l’expérience de plusieurs amis pêcheurs, on trouve le denti à partir de -1 mètre et jusqu’à -120 mètres ! La plupart des poissons que j’ai pêchés ont été piqués entre -15 et -50 mètres. En journée, les poissons remontent du fond vers la surface, j’ai pu attraper plusieurs dentis dans moins d’un mètre d’eau pendant que je cherchais les sars et les loups ! En fait, comme expliqué précédemment, le denti utilise la même technique de chasse que le loup : l’embuscade. C’est pour cette raison qu’on peut aussi le trouver dans quelques centimètres d’eau lorsqu’il tend un piège à sa proie.