S’il y a bien un poisson qui fait vibrer le cœur des pêcheurs et chanter le frein des moulins, c’est évidemment le thon rouge. Présente sur toutes les côtes françaises, de l’Atlantique à la Méditerranée, cette espèce voit l’engouement des pêcheurs sportifs qui ne cesse de croître. Mais, quelle que soit la technique employée (broumé, vif, traîne ou leurre), la première chose avant de mettre une canne à l’eau est de localiser les bancs. Exercice difficile à réaliser surtout lorsqu’on sait que ce prédateur est un nageur inépuisable, capable de parcourir plusieurs dizaines, voire centaines de milles nautiques par jour. Et pourtant, il existe aujourd’hui des outils technologiques grand public permettant d’identifier rapidement et simplement les zones à fort potentiel pour la pêche du thon. Benjamin Jacquot, guide de pêche sur le delta du Rhône (Méditerranée), spécialisé dans la pêche du thon rouge aux leurres sur les chasses, nous explique comment identifier les zones à fort potentiel pour la pêche des thons rouges grâce à la technologie Furuno Sport Fishing.
Quelle direction prendre, quelle zone prospecter, où jeter le mouillage pour brouméger, voici les questions que nous nous posons dès lors que nous mettons un pied sur le bateau en direction du grand large. Puis, une fois le plan de pêche établi, c’est mille après mille que nous adaptons notre recherche, suivant les oiseaux, jusqu’à trouver les poissons. Une recherche un peu hasardeuse dans cette immensité bleue. Mais ce temps est révolu et l’utilisation de l’électronique pour la recherche des bancs de thons n’est plus réservée aux professionnels et aux thoniers. En effet, il existe aujourd’hui chez Furuno des outils simples et efficaces pour permettre aux pêcheurs sportifs d’identifier rapidement et simplement les meilleures zones, mais également des technologies très performantes pour repérer les oiseaux et chasses de thons à plusieurs kilomètres
Utilisation des fichiers météos pour identifier les zones à fort potentiel avant de partir en pêche
Les écrans multifonction de Furuno Navnet TZTouch2 et Navnet TZTouch3 comportent la capacité de télécharger, à partir d’une connexion wifi, des données météorologiques extrêmement intéressantes pour la recherche des thons, dont la concentration en chlorophylle, le sens et la puissance des courants de surface et, enfin, la température de surface.
Le téléchargement et l’affichage de ces données sur la cartographie avant de partir en pêche permettent alors d’identifier simplement et rapidement les zones qui vont présenter le plus fort potentiel pour la pêche des thons aux leurres sur les chasses. Voyons dans le détail comment ces données facilitent la recherche des thons.
▶ La chlorophylle
La première donnée analysée est la concentration en chlorophylle. La chlorophylle est le pigment qui donne aux végétaux leur couleur verte et qui permet la réalisation de la photosynthèse. Dans notre cas, la concentration en chlorophylle va donc révéler la présence de phytoplancton en plus ou moins grande quantité. Le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire. Ainsi, plus la zone est riche en chlorophylle, plus elle est riche en matière organique et donc susceptible de rassembler d’importants bancs de sardines, anchois, … Le thon rouge étant un grand prédateur pélagique, c’est sur ces zones riches en plancton, où les bancs de sardines et anchois vont se concentrer, que les chances de les trouver seront les plus fortes.
▶ La température de surface
La deuxième donnée à analyser et qui va surtout avoir un impact sur la présence de chasses en surface est la température de surface (SST). Les thons rouges ont un métabolisme singulier qui les rend particulièrement sensibles à la température. Ainsi, dès que la température de l’eau dépasse les 22-23°C, il va falloir rechercher les zones où la température est la plus fraîche (parfois d’un degré seulement). J’ai ainsi remarqué avec l’expérience que ces zones étaient plus favorables, non pas à la présence des thons, mais à la formation des chasses de surface.
▶ Les courants
La dernière donnée à prendre en considération est le sens des courants. En effet, les poissons se déplacent en fonction des courants. Ainsi, connaître leur orientation et leur puissance engage à se positionner stratégiquement sur une zone, notamment pour placer son bateau en aval et ainsi être le premier sur les poissons qui remontent le courant. Une option très payante pour les pêches aux appâts (vif et broumé). Le téléchargement et l’analyse croisée de ces données avant de débuter sa partie de pêche permettent ainsi de cibler très rapidement les zones les plus favorables. Un gain de temps et des milles nautiques en moins pour plus de résultats !.
Utilisation du radar pour repérer les oiseaux et les chasses
Une fois sur la zone de pêche, il faut alors repérer les chasses pour pêcher. Mais les zones peuvent être immenses et il est extrêmement facile de passer à côté des poissons. En effet, il faut considérer qu’une chasse est facilement repérable à l’œil nu jusqu’à environ 1 kilomètre et 2 kilomètres avec des jumelles. C’est là que le radar DRS4DNXT de Furuno entre en jeu. En effet, ce radar dernière génération offre un mode “oiseau” qui optimise automatiquement les réglages pour le repérage des oiseaux. Il permet alors de surveiller rapidement toutes la zone autour du bateau sur plusieurs kilomètres. Le mode oiseau du radar DRS4DNXT augmente la sensibilité et optimise les filtres de manière à ne pas supprimer les échos d’oiseaux. Plus la mer est calme, meilleure est la détection. Les chasses apparaissent alors sous forme de petites taches rouges dont l’intensité et la forme varient.
Plus les chasses sont grosses et concentrent de nombreux oiseaux, plus le radar est capable de les repérer de loin.
Équipé du radar DRS4DNXT Furuno depuis le début de saison 2020, Benjamin Jacquot confirme qu’il repère bien plus qu’avant et très régulièrement, par mer calme notamment, des chasses dans un rayon de 2 à 5 kilomètres et plus.
Les pêcheurs cherchent depuis toujours les facteurs leur permettant de prédire au mieux la présence et l’activité des thons. Surveillant les vents, les lunes et autres éléments plus ou moins observables et mesurables, ils suivent également leur instinct ou, plus simplement, les autres pêcheurs pour tenter de réussir leur pêche. Aujourd’hui, grâce à nos connaissances de la biologie et de l’écologie des espèces de populations de thons, nous connaissons avec précision les paramètres qui vont influencer leur comportement. Aussi, l’utilisation des nouvelles technologies Furuno (affichage des fichiers météos, utilisation des radars à oiseaux, etc..) permettent d’optimiser les résultats de pêche en ciblant rapidement et simplement les zones les plus propices à la présence et à l’activité du poisson, mais également en détectant à très longue distance les oiseaux marins .